Nous continuons, dans cette vidéo, à étudier les débits possibles en 5G, en nous intéressant aux modulations. Reprenons ce que nous avons étudié. L'OFDM, c'est une transmission en parallèle sur de multiples sous-porteuses, chaque sous-porteuse occupant une certaine largeur de bande. La durée d'un symbole sur chaque sous-porteuse est égale à 1/Δf, la largeur de la sous-porteuse, si on ne tient pas compte du préfixe cyclique. Si nous regardons à 15 kilohertz, la durée sans préfixe cyclique, c'est 66,66 microsecondes, et la durée avec le préfixe cyclique, c'est 71,36 µs. Le rapport entre les deux est le même quelle que soit la numérologie. Cela signifie que, pour avoir le nombre de symboles par seconde, il suffit de prendre Δf et de le multiplier par le rapport durée du symbole sur durée du symbole plus le préfixe cyclique, et cette opération est valide quelle que soit la numérologie. Suivant la modulation, nous allons pouvoir transmettre plus ou moins de bits par symbole. La modulation la plus simple, c'est la BPSK, Binary Phase Shift Keying, où on transmet deux états de phase possibles et toujours la même amplitude, ce qui nous permet de transmettre 1 bit par symbole. On peut jouer avec quatre états de phase possibles, cela nous donne 2 bits par symbole, ou, en 16-QAM, on peut jouer à la fois sur la phase et l'amplitude, et on obtient 4 bits par symbole. On peut aller jusqu'à la 256-QAM, il y a 256 états de phase et d'amplitude possibles. 256, c'est 2 puissance 8, cela nous permet donc de transmettre jusqu'à 8 bits par symbole. On peut, ainsi, estimer très grossièrement le débit maximal en numérologie 3. Nous avons environ 3 300 sous-porteuses. Chaque sous-porteuse occupe 120 kHz. On multiplie par le ratio que nous avons vu précédemment, et on multiplie par le nombre de bits par symbole. Cela nous donne le nombre de bits au total par symbole, soit, en faisant la multiplication, 2 951 917 kilobits, environ 3 gigabits. Le débit réel va être bien inférieur parce qu'il y a des tas de choses que nous avons négligées, mais cela nous donne l'ordre de grandeur du débit maximal. Mais on peut aller encore au-delà . Pourquoi? Parce qu'il est possible de faire de l'agrégation de porteuses, ou Carrier Aggregation, c'est-à -dire de transmettre simultanément, sur plusieurs porteuses, chaque porteuse consistant en un ensemble de sous-porteuses, et on a possibilité de mixer les gammes de fréquences. En 4G, on peut transmettre jusqu'à cinq porteuses, sachant que, par porteuse, on a 20 mégahertz, cela nous donne une bande totale de 100 MHz. En 5G, on peut aller jusqu'à 16 porteuses, et étant donné qu'on aller aussi, par porteuse, jusqu'à 400 MHz, 16 fois 400, cela nous donne largeur maximale théorique de 6 400 MHz, ce qui est absolument gigantesque. Pour conclure, la transmission en NR 5G est basée sur l'OFDM, comme en 4G. Par rapport à la 4G, il y a possibilité de transmettre sur un plus grand nombre de sous-porteuses et d'avoir une bande occupée jusqu'à 400 MHz, sans faire de l'agrégation de porteuses. Avec la modulation 256-QAM, on peut aller jusqu'à 8 bits par symbole, à comparer aux 6 bits par symbole qu'on a en 4G. On peut aussi faire, en 5G, une agrégation d'un grand nombre de porteuses. Les conséquences, c'est qu'un très haut débit est envisageable. On a plus de flexibilité en 5G, par ailleurs. On va avoir un jeu, un ensemble de largeurs de sous-porteuses possible, c'est le concept de numérologie. Attention, certaines numérologies ne sont possibles que dans certaines gammes de fréquences : de 450 MHz à 6 GHz, on peut utiliser les numérologies 0 et 2, 0 à 2, et la bande maximale est de 100 MHz. De 24,5 GHz à 52,6 GHz, on peut utiliser les numérologies 2 et 3, avec une bande maximale de 400 MHz, sans agrégation de porteuses ; on peut encore augmenter en faisant de l'agrégation de porteuses et ainsi avoir des débits très élevés en 5G. [MUSIQUE]